Présences françaises à la 14ème Biennale de Gwangju

14ème édition de la Biennale d’art contemporain de Gwangju

Sous le commissariat de la directrice artistique Sook-Kyung Lee (Senior Curator, Tate Modern, Londres) avec son équipe curatoriale (Kerryn Greenberg, curatrice associée ; Sooyoung Leam, Assistant Curator ; Harry C. H. Choi, Assistant Curator), la 14^ème Biennale de Gwangju propose d’imaginer notre planète partagée comme un lieu de résistance, de coexistence, de solidarité et de soins en pensant au potentiel de transformation et de restauration de l’eau comme une métaphore, une force et une méthode. Intitulée Soft and weak like water (« doux et faible comme l’eau »), elle célèbre un modèle de pouvoir aqueux qui apporte le changement, non pas avec un effet immédiat mais avec une endurance et une douceur omniprésente, traversant les divisions et les différences structurelles. Embrassant les contradictions et les paradoxes – car « il n’y a rien de plus doux et de plus faible que l’eau, et pourtant il n’y a rien de mieux pour s’attaquer aux choses dures et fortes » (Dao De Jing, chap.78) – le thème de la Biennale met en lumière la capacité de l’art à pénétrer en profondeur dans l’individuel et le collectif.

Cette année, l’exposition internationale de la Biennale de Gwangju présente les œuvres d’artistes de la scène française, soutenus par l’Ambassade de France en Corée et l’Institut français :

Tarek ATOUI

Artiste basé à Paris, il présentera une performance sonore à Gwangju Bienale Square lors de l’ouverture officielle de la Biennale le jeudi 6 avril à 19h. Sa performance, qui s’intitule “A prelude to Rain”, a été réalisée en collaboration avec le créateur d’instrument de musique coréen In seok Seo.

Tarek Atoui, né en 1980 à Beyrouth, Liban, vit et travaille à Paris.

Il est artiste et compositeur électro-acoustique et son travail s’inscrit autour de la performance et de la composition sonore. Il conçoit des instruments complexes et innovants et propose notamment de nombreux concerts, conférences, performances et workshops. Ses performances collaboratives à grande échelle sont développées à partir de vastes recherches dans les domaines de l’histoire de la musique et de l’instrumentation, mais explorent également de nouvelles méthodes de production.

Le travail de l’artiste a été présenté dans diverses institutions internationales comme le MUDAM, Luxembourg (2022); Fondation Serralves, Porto (2022); The Contemporary Austin, Austin, Texas (2022); the FLAG Art Foundation, New York (2022); la Fridericianum, Kassel (2020) ; Sharjah Art Foundation, Sharjah (2020) ; NTU Centre for Contemporary Art Singapour (2018) ; Fondation Serralves, Porto (2018) ; Kunstenfestivaldesarts, Bruxelles (2017) ; Bergen Assembly (2016) ; Tate Modern, Londres (2016) ; Berkeley Art Museum et Pacific Film Archive (2015) ; Fondation Louis Vuitton, Paris (2014 et 2015). Il est représenté par la galerie Chantal Crousel.

Huong DODINH

Née en 1945 à Soc Trang au Vietnam, Huong Dodinh est une artiste peintre franco-vietnamienne qui vit et travaille à Paris. Dodinh et sa famille ont été forcés de fuir leur maison pendant la guerre en 1953 et ont cherché refuge en France.

L’artiste a étudié à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris.

Elle a reçu plusieurs prix et distinctions, dont le 1er prix du Grand prix international de peinture à Cannes (1981), la Croix d’argent du mérite et du dévouement français (1996) et le vice-président de la Maison de la Culture d’Asie. Orientale (1997). Elle a présenté une exposition personnelle en 2021 au Musée national des arts asiatiques – Guimet, et a participé à des présentations collectives au FRAC de Champagne-Ardenne, Reims, ainsi qu’à l’exposition Triptyque à Angers.

Elle a été exposée au Museo Correr à Venise en 2022. Elle est représentée par la galerie Pace.

Latifa ECHAKHCH

Née au Maroc en 1974, elle vit et travaille à Fully en Suisse depuis 2012. Elle est arrivée en France à l’âge de trois ans où elle a grandi et a poursuivi ses études. Elle est diplômée de l’École nationale supérieure d’arts de Cergy-Pontoise et de l’École nationale des beaux-arts de Lyon. Elle est représentée par les galeries kamel mennour (Paris/Londres), Kaufmann Repetto (Milan/New York), Dvir Gallery (Tel-Aviv/Bruxelles) et Metro Pictures (New York). Elle a participé à l’exposition centrale de la Biennale de Venise en 2011 et a obtenu le prix Marcel-Duchamp en 2013, ainsi que le Zurich Art Prize en 2015. À travers ses installations interdisciplinaires, l’artiste est reconnue pour l’équilibre, entre force et fragilité, de son langage visuel, insérant des éléments surréalistes et conceptuels, ainsi que pour l’importance des symboles, qu’elle conjugue elle-même entre « politique et poésie ».

Pour la 59^ème édition de la Biennale d’art de Venise, elle a représenté la Suisse.

Soun-Gui KIM

Née en 1946 à Buyeo, en Corée du Sud, vit et travaille en France depuis 1971.

Artiste plasticienne multimédia et pluridisciplinaire, écrivaine, vidéaste, musicienne, enseignante,

Soun-Gui Kim est diplômée du département d’art de l’université nationale de Séoul. Elle s’intéresse à la déconstruction de la peinture, aux performances à grande échelle et aux œuvres vidéo dans l’espace public, et oriente son travail dans les années 1970 vers l’installation, la vidéo, la photographie, le dessin, et la sculpture.

Elle a exposé au MAMAC de Nice (1991), au Sonje Art Center, Séoul (2000), au San Diego Museum of Art (2004) et au Centre Pompidou (2007). Récemment l’exposition Lazy Clouds proposait une rétrospective de son travail au MMCA de Séoul (2019) et au ZKM de Karlsruhe (2022). Son oeuvre est actuellement présenté à Arario Gallery à Séoul.