Dates

Exposition du 7 avril au 6 juillet

Lieu

Yangrim Gallery

70, Jejung-ro, Nam-gu, Gwangju

Plus d’information

Ouvert tous les jours de 10h à 18h (Pause de 12h à 13h)

Entrée libre

Plus sur Zineb Sedira

Pour la 14ème Biennale de Gwangju, le Pavillon français présente l’exposition Dreams Have No Titles de Zineb Sedira, première exposition de l’artiste en Corée du Sud. Récompensée par une mention spéciale du jury à la 59ème Biennale de Venise, cette exposition prend un autre visage pour Gwangju et propose une expérience immersive qui brouille les frontières entre fiction et réalité, autobiographie et film documentaire.

Zineb Sedira y revient sur une période du cinéma militant qui a profondément marqué son imaginaire artistique : celle des années 60-70 qui furent un formidable laboratoire d’idées, où se croisèrent les avant-gardes algériennes, françaises et italiennes. Cette toile de fond sert de support à une réflexion sur les thèmes de l’exil, de la mémoire et de la lutte contre les tutelles coloniales. Œuvre aux ressorts profondément humanistes, Dreams Have No Titles embrasse ces thématiques en mettant en valeur les notions de communauté et de solidarité politique, intellectuelle et artistique.

L’exposition se déploie sur deux niveaux : le premier espace présente une réadaptation, dans le contexte de la Corée du Sud, de l’atelier de Zineb Sedira qui invite le visiteur à pénétrer dans l’intimité de l’artiste et s’immiscer dans le processus créatif à l’origine du film Dreams Have No Titles, produit à l’occasion de la 59ème Biennale de Venise, intégrant des éléments liés au cinéma coréen comme des affiches de cinéma militant. Le second est une salle de cinéma dans laquelle le film, fruit des recherches exposées dans l’atelier, est projeté. La juxtaposition de ces espaces donne à voir deux facettes du travail de l’artiste, de la conception de l’œuvre à son exposition au public. Elle matérialise l’intérêt de Zineb Sedira pour les questions de l’écriture, de l’archive et du travail de recherche conçu lui-même comme une dimension de l’œuvre à part entière.

Ainsi, Zineb Sedira puise son inspiration dans certains films emblématiques de cette période tels que « Le Bal » d’Ettore Scola (1983), film franco-algéro-italien, « L’Étranger » de Luchino Visconti (1967), film franco-italien tourné en Algérie, « La Bataille d’Alger » de Gillo Pontecorvo (1966), film algéro-italienne ou encore le documentaire « Mains libres (ou « Troncs de figuiers ») » du réalisateur italien Ennio Lorenzini (1964/65), co-production algéro-italienne dont elle a retrouvé les bobines au cours de ses recherches dans les archives cinématographiques italiennes.

La plupart des éléments de décor, le mobilier des années 60-70, ont été chinés sur place en Corée du Sud ainsi que des objets en relation au cinéma, permettant de produire un pavillon intégrant sciemment l’écoresponsabilité.