Auteure

Gisèle Halimi

Editeur

Français : Gallimard
Coréen: Antares

Traducteur : LEE Jae-hyung

Genre

Féminisme

Prix

17 000 wons

Date de parution

04.10.2021

A propos de l’oeuvre

Le féminisme, c’est quoi ? Ça existe ? Aujourd’hui ça pourrait exister. Et pour quoi faire ? «Les femmes ont tout obtenu», répondent-ils, et même répondent-elles, quelquefois. Et pour quels résultats ? La solitude de fond de la féminité, et la déroute de nos mâles devant leurs égales. «La super woman» est épuisée. Quant au commun des hommes, sans le «miroir grossissant» que présentait, à ses exploits masculins, sa compagne d’antan, il se sent réduit de moitié. Donc grandeur nature. […] Enfermée dans son rôle féminin, la femme ne mesure pas à quel point son oppresseur est lui-même prisonnier de son rôle viril. En se libérant, elle aide à la libération de l’homme. En participant à égalité à l’Histoire, elle la fait autre. Cela ressemble fort à une révolution tranquille, mais forte et sûre de l’avenir. Pourquoi le féminisme aujourd’hui ? Justement pour réussir là où l’égalité économique a échoué. Là où la culture patriarcale résiste. Le féminisme vient seulement de commencer sa longue marche. Dans vingt ans, dans cent ans, il aura changé la vie.Gisèle Halimi(1992).

Biographie de l’auteure

Gisèle Halimi est une avocate, militante féministe et femme politique franco-tunisienne.

Née en Tunisie française en 1927, dans une famille pauvre, juive, dominée par l’ordre patriarcal, Gisèle Halimi a très tôt fait le nécessaire pour s’affranchir de plusieurs dominations : celle de sa famille, de la religion, des hommes. Adolescente, elle gagne de quoi quitter sa terre natale pour rejoindre Paris en 1945 et y étudier le droit.

Jeune avocate, elle défend les indépendantistes tunisiens et algériens, puis défend des femmes auxquelles l’on reproche d’avoir avorté. Pour atténuer leur peine, il faut évoquer des « circonstances atténuantes », ce qui revient à plaider coupable. En 1971, elle est la seule avocate à signer le Manifeste des 343, car un grand risque de sanctions déontologiques du Barreau pesaient sur elles. Surtout, lors du procès de Bobigny, en 1972, Gisèle Halimi refuse de demander pardon au nom de sa cliente, et fait elle-même le procès de la loi liberticide de 1920 sur l’avortement. Marie-Claire Chevalier, qui a avorté après avoir été violée, est acquittée. C’est une étape importante dans la marche vers la légalisation de l’avortement en 1975.

Les engagements de Gisèle Halimi ont tous une dimension politique forte, mais elle n’a jamais voulu faire de carrière politique, mise à part une brève expérience de la députation au début du septennat de François Mitterrand.

Fondatrice de l’association « Choisir la cause des femmes », Gisèle Halimi témoigne d’un courant du féminisme français caractérisé notamment par la certitude que cette lutte émancipatrice ne peut se passer des hommes.

Elle meurt à Paris le 28 juillet 2020.

[Sources : lien]

*Cet ouvrage, publié dans le cadre du Programme d’aide à la Publication Sejong, a bénéficié du soutien de l’Institut français de Corée du Sud  Service culturel de l’Ambassade de France en Corée.